Ahhh, le dessin…
Petite école, c’est génial, on dessine ce qu’on veut : des formes étranges, des couleurs… surtout sur soi. Après, faut faire des choses qui existent et ressemblantes en plus ! Là, c’est moins marrant et encore mieux : c’est noté ! Encore après, ben… faut attendre la géométrie et le dessin industriel pour retrouver des crayons. Mais des durs (on achète du H) car faut tirer des traits droits !
Dessin indus, c’est strict : perspective cavalière, tire-ligne et lames de rasoir pour gratter les bavures.
En fait, je découvre que graphiste c’est un métier et ça s’apprend. Alors, plus d’hésitation : destination l’école de dessin et enfin de la peinture, de l’encre, des blouses sales…
Mais pas que : des règles, de la typographie, de l’histoire. Bref, le tout mélangé, ça fait un chouette Lego (si on enlève les blouses sales).
Et puis après on y va, on bosse ! On découvre les charrettes, les clients… capricieux, “Chasse et Pèche”…
En indépendant, on découvre aussi que des années ont beaucoup de “ponts”…
Après les mètres de bromures et les colles en bombes, arrive le Mac et la PAO. Fini les Rotrings bouchés, les feutres qui puent (quoique…) et les Letraset où il manque toujours une lettre ! Les illustrations deviennent vectorielles, les graphiques s’enrichissent de formes propres et lisses.
Feutres et encres se déssèchent, résiste un HB mâchouillé car il faut bien croquer…
Un jour, “on” me tend un challenge et “on” m’encourage. Du coup la famille graphite s’agrandit en B et l’encre refait surface.
Et là, l’envie est que souris et pinceaux n’aient plus un poil de sec !